MARINE ANCIENNE
Lettre V |
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Voir aussi : Lexique général des termes marins pour la lettre V |
Vaca | Grande pirogue à balancier, de l'Océanie. |
Vaigrage | Revêtement intérieur d'un navire constitué de lames de bois : les vaigres. Il présente des ouvertures permettant l'aération de la coque. |
Vaigres | Bordages formant un lambrissage et un renfort sur la face intérieure de la muraille d'un navire. Dans la marine à voile, les vaigres (autrefois appelées serres) sont mises en place avant que ne soient posés les bordages du côté extérieur des membrures. Les vaigres étaient généralement disposées perpendiculairement aux couples, qui doivent être préalablement ajustés ou, s'ils sont défournis, garnis de manière à ce que les vaigres s'y appliquent avec le minimum de jeu possible. Les vaigres d'empatture, ou vaigres bretonnes, sont celles qui passent par les extrémités de toutes les varangues. Les vaigres de fond se placent entre les vaigres d'empatture et la carlingue. Le vaigrage (ensemble des vaigres) protège les membrures et les bordages et contribue à une meilleure habitabilité du navire. A bord des derniers grands voiliers, à coque en fer, les vaigres de fond étaient formées de panneaux mobiles de façon à permettre la visite des mailles entre les varangues, notamment après chaque débarquement de vrac. |
Vaisseau |
Au Moyen Age et jusqu'au XIXe siècle portaient le nom de vaisseaux (du latin vascellum, diminutif de vasculum venant lui-même de vas ; le terme anglais vessel a la même origine) toutes les constructions flottantes pouvant naviguer en haute mer, que ces bâtiments soient grands ou petits, de guerre ou de commerce. La locution « les vaisseaux du roi » s'appliquait aux navires de toutes tailles, armés ou non, appartenant au roi, c'est-à-dire construits, armés, équipés et entretenus aux frais du Trésor royal. L'expression « les vaisseaux français » avait le sens, plus général encore, de « navires portant le pavillon de France ». |
Valets | Bourres servant à bloquer la charge du canon dans le tube. |
Van | Terme provençal désignant le bras qui retient le penon (tangon) de coutelas (polacre établie en travers) sur les tartanes à voiles latines. |
Vaquelotte |
ou canot de Barfleur. Solide et rustique canot de pêche non ponté des côtes normandes (Cotentin) portant un foc amuré sur un long bout-dehors, une misaine au tiers et un tapecul. De 5 à 7 mètres de long, les vaquelottes sont construits depuis le XIXe siècle et sont adaptés aux différents types de pêches pratiquées dans cette région. |
Vénètes | ![]() Leurs navires étaient de lourds voiliers à fond plat, d'une longueur de quelque 40 m, d'une douzaine de mètres de largeur et d'un tirant d'eau d'environ 3 m. Les pavois devaient s'élever, du moins aux extrémités, à 5 ou 6 m au-dessus de la flottaison. |
Vergue | Espar établi horizontalement en travers des mâts. Les vergues sont généralement d'une seule pièce, cylindriques et effilées à leurs extrémités. Taillées dans le sapin ou, vers la fin du XIXe siècle, construites en acier, elles pouvaient mesurer jusqu'à 25 m de long. Elles sont placées en croix sur l'avant des mâts dont elles portent le nom. Elles supportent les voiles, enverguées grâce à leur filière d'envergure sur leur bord supérieur. On distingue : Les vergues basses, des bas-mâts : - la grand-vergue, - la vergue de misaine, - la vergue d'artimon (en général sans voile, la voile basse d'artimon étant aurique, on parle de vergue sèche), Les vergues des huniers : - vergue de grand hunier fixe, ou le cas échéant, vergue de grand hunier volant (ou grand-volant), - puis la vergue de petit hunier (également, mais rarement divisée en vergue de petit hunier fixe et vergue de petit hunier volant), - enfin la vergue de perroquet de fougue. Puis les vergues hautes : la vergue de grand perroquet, la vergue de petit perroquet, la vergue de perruche, la vergue de grand cacatois, la vergue de petit cacatois, la vergue de cacatois de perruche. Sous le beaupré, on trouve la vergue de civadière. Au XVIIe siècle, apparaît à l'extrémité du beaupré, le mât de perroquet de beaupré, portant un tourmentin sur sa vergue de perroquet de beaupré (ou vergue du tourmentin). Il est remplacé vers 1750, par le boute-hors ou bâton de foc, porteur d'une vergue dite de contre-civadière. Tout au long de la vergue sont fixés : - en haut et en avant, la filière d'envergue de la voile, - en arrière, la filière du marchepied à laquelle pendent les étriers maintenant le marchepied, permettant les déplacements des hommes le long des vergues. Sous le beaupré et, perpendiculaire, vers le bas, est placé l'arc-boutant de martingale, un boute-hors destiné à donner à la martingale une bonne incidence. Les boute-hors de bonnettes sont fixées aux extrémités (les fusées) des vergues afin de supporter les bonnettes. |
Vinta | Pirogue à double balancier en usage dans les Philippines. Ce type d'embarcation, sans aucun doute originaire de l'Inde, s'est répandu vers l'est dans le Pacifique tout entier. |
Violon | Petite plate-forme (dont la forme rappelle celle d'un violon) débordant de chaque côté du beaupré et servant aux gabiers qui peuvent s'y tenir debout. Le violon, qui portait des réas aux multiples usages, était également connu sous le nom de taquet de beaupré. |
Vogue | Ce qui s'applique au travail de la rame ; les gens de galères ne disaient pas ramer mais voguer. |
Voile aurique |
Nom donné à toute voile à quatre côtés, généralement en forme de trapèze, située dans l'axe du navire et ayant pour caractéristique, par rapport aux voiles carrées, de recevoir le vent toujours par le même bord d'attaque, le guindant, ou chute avant. Leur point d'amure et leur point d'écoute ne sont pas interchangeables. Le groupe des voiles auriques comprend les voiles à corne, à livarde et au tiers. La ralingue avant des voiles auriques à corne est fixée à un mât ou à un étai par un transfilage ou au moyen de cercles en bois ou métalliques ; d'abord libres en bas, elles furent ensuite maintenues par un gui (ou une bôme). Alors que les vaisseaux de guerre et les grands voiliers de commerce du XVIIIe siècle ne portaient qu'une seule voile aurique, l'artimon (devenu ensuite la brigantine), les voiliers du XIXe siècle du type de la goélette en établirent à tous leurs mâts (jusqu'à six). Les cotres et des petits bâtiments de pêche et de plaisance étaient équipés de ce type de voile. |
Voile barrée |
La vergue du mât d'artimon, ou vergue barrée, ne comportait normalement pas de voile. Cependant, certains navires tels que les clippers pouvaient exceptionnellement en comporter une. Cette voile prenait alors le nom de voile barrée. |
Voile carrée | ![]() C'est le premier type de voile connu dans les pays européens. Les bateaux grecs ou romains en portaient une seule, sauf exception, et de ce fait ne pouvaient adopter que l'allure du largue ou du vent arrière. Remplacée en Méditerranée par la voile latine, elle se perfectionna sur l'Atlantique et la mer du Nord. Les navires furent peu à peu munis de plusieurs voiles carrées se répartissant sur plusieurs mâts, ce qui permit de mieux tenir la route en équilibrant les voiles de l'avant et celles de l'arrière, puis d'amener cette route plus près du vent en orientant les vergues au moyen de bras. On renforçait cette orientation en tirant le point d'écoute (coin inférieur sous le vent) vers l'arrière et le point d'amure (coin inférieur au vent) vers l'avant. La bouline permit de serrer le vent davantage. Pour pouvoir manœuvrer ces voiles qui grandissaient en même temps que les navires, il fallut les diviser. C'est ainsi qu'on disposa, au-dessus de la misaine et de la grand-voile, des huniers portés par des mâts de hune. Bientôt trop importants eux aussi, ils furent divisés en deux, le hunier fixe et le hunier volant. Au-dessus, on adapta les perroquets, sur des mâts de perroquet, puis les cacatois et même, quelquefois, au XIXe siècle, des contre-cacatois. Sur l'artimon, le hunier s'appelle perroquet de fougue et est surmonté par la perruche et le cacatois de perruche. Jusqu'à l'apparition des focs, à la fin du XVIIe siècle, le beaupré porta également des voiles carrées : perroquet de beaupré au-dessus, civadière et contre-civadière au-dessous. Les voiles carrées sont tenues dans chaque coin inférieur : - pour les voiles supérieures, par une écoute à la vergue inférieure, - pour les voiles inférieures, par une amure et une écoute aux bords du navire. Les côtés d'une voile carrée sont : - En haut, l'envergure. - En bas, le fond ou bordure. - De chaque côté, la chute. |
Voile à corne | Voir voile aurique. |
Voile houari | Gréement caractérisé par un type de voile particulier : la voile à houari. Le houari est une voile triangulaire principale (par opposition à la voile d'évolution ou d'appoint, tel le foc) enverguée sur une corne verticale guindée le long du mât sur lequel elle coulisse. |
Voile latine |
Voile triangulaire (appelée à l'origine "alla trina" : à trois pointes) enverguée sur une antenne, composée de deux parties : le quart (partie basse) et la penne (partie haute). Elle permet toutes les allures possibles de navigation à la voile. La voile latine semble remonter à l'Antiquité grecque ou, au plus tard, au IIIe siècle de notre ère. Dès le VIe siècle, la voile latine est la voile méditerranéenne par excellence. C'est la voile des Italiens, des Espagnols, des Provençaux, des Portuguais, des Maghrébins. C'est la voile des "galères", des "tartanes", des "felouques" et des "chebecs", c'est aussi la voile arrière des vaisseaux de tout l'occident depuis l'invention des bateaux à 3 mâts à la renaissance. Les peuples latins l'ont amenée partout où ils ont navigué, c'est-à-dire dans le monde entier notamment en Amérique Latine et en Europe du Nord. La voile latine a joué un rôle primordial dans l'histoire des techniques de la voile, c'est elle qui est à l'origine de toutes les voiles axiales modernes. |
Voile à livarde | ![]() |
Voile au tiers | ![]() |
Voile volante | Voile installée provisoirement. |
Volant | Adjectif qualifiant toute pièce du gréement pouvant être aisément déplacée (foc volant, cacatois volant, etc.). |
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Voir aussi : Lexique général des termes marins pour la lettre V |
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