Jonques et gréement de jonque

Voilure

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Mature :

Le gréement de jonque n'est pas haubané. Les mâts en Hemlock seront lamellés avec interposition d'un tube électrique, dans l'axe, d'amenée des câbles dans le haut pour signalisation et électronique. Ils seront tournés légèrement coniques. L'emplanture dans le sabot se fera par un carré de blocage. Les passages au pont et au rouf seront étanches par chemisage et comporteront des coins de régalage et blocage. Les mâts seront souples et travailleront en flexion. Il ne pourra pas y avoir de nœuds, gerçures, etc. dans les bois utilisés pour les mâts. Le lamellé sera fin selon plan et effectué avec des colles polyuréthanes souples. La finition sera imprégnée d'époxy diluée et un vernissage mat sur la totalité du mât.

Voilure :

La voilure de jonque est constituée par un supportage en bambou (taille 45/50) et une bôme en lamellé qui est un peu plus grosse que les bambous, le dernier « bambou » en tête de voile est également en lamellé.
Un réseau de bouts relie chaque bambou et forme ainsi un quadrillage. Sur ce quadrillage est transfilée la voile par des oeillets et des garcettes ou des lacets en toile.
La voile est donc posée sur un réseau dense de 500mm x 500mm constitué de bambous et de bouts. L'effort sur le tissu n'affecte donc que cette seule surface. Il est ainsi possible de diminuer l'échantillonnage de la voile par rapport aux habitudes sur des voiles classiques auriques ou marconi.
La voile est taillée strictement plate sans pince ni creux.
Elle est envoyée par un palan à plusieurs brins selon poids de la voilure.
Un cabestan peut venir compléter le palan. Une cravate éloigne ou rapproche le haut du dernier bambou du mat. Elle est constituée d'un simple palan.
La voile est appliquée au mât par un bout partant de l'extrémité avant de chaque bambou passant derrière le mat et fixé à la moitié du bambou vers l'arrière de la voile et cela à chaque bambou y compris la bôme.
Un réglage longitudinal de la voile est effectué par un bout qui est fixé sur le dernier bambou en haut de la voile, passe derrière le mat et va à une poulie fixée au bambou inférieur ainsi de suite jusqu'au dernier bambou du bas, amarrage au taquet.
Sur la bôme sont fixés devant et derrière le mat deux palans pour aider le réglage longitudinal de la voile. Ces réglages permettent de modifier le centre de voilure d'avant en arrière c'est un des avantages de ce type de gréement. Un palan permet d'étarquer la voile vers le bas (entre pont et bôme).
L'écoute est particulière puisqu'elle a des brins multiples et auto-réglables (voir schéma). Chaque brin est capelé à un bambou sauf au dernier en haut de la voile.

Il y a un bon et un mauvais bord ce qui conduit à poser la voilure selon le schéma suivant : Mat de misaine, la voile est coté tribord avec les bambous coté mât. Grand mât, la voile est coté bâbord avec les bambous coté mât.
Ainsi seul les bambous portent sur le mât au près.
Au portant les bambous sont écartés du mât (il s'agit de l'allure la plus courante) et la voile tire sur le mât par l'intermédiaire des transfilages.
La réduction de voilure se fait par replis d'un bambou à chaque fois que nécessaire, en larguant de la drisse. La voile se range dans des cargues fond (lazy-jack).
La voilure repose traditionnellement sur un supportage bois.
L'artimon est directionnel et non propulsif.