MARINE ANCIENNE
Lettre G Page 1 |
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Voir aussi : Lexique général des termes marins pour la lettre G |
Gabare |
![]() Embarcation pontée à rames, à voile ou à vapeur utilisée pour le transport des marchandises ou des cargaisons des navires. Au XIXe siècle, la gabare était un bâtiment de l'Etat gréant trois mâts et jaugeant de 300 à 400 tonneaux. Utilisée pour le transport, elle remplaçait la flûte. Certaines étaient utilisées essentiellement pour le transport de chevaux, on les dénommait alors gabares écuries. L'Astrolabe fut d'abord une gabare écurie nommée La Coquille, de 380 tonneaux, et connut une carrière remarquable. Effectuant trois voyages d'explorations lointaines, ce navire construit en 1811, naviguera jusqu'en 1851, soit quarante ans de navigations difficiles. Construit comme la Zélée par l'architecte naval Pestel, ce bâtiment de trente-deux mètres de long pour huit et demi de large portait plus de mille mètres carrés de toile. La Gabare, est aussi une sorte de bâtiment de pêcheur. C'est encore une espèce de filet qui ne diffère de la senne que par la grandeur. On trouve des gabares de transport sur les rivières de la façade atlantique, comme la Sèvre niortaise, la Charente, la Garonne, la Dordogne et la Loire. À chaque rivière correspond un type de gabare spécifique (et même deux sur la Charente), qui n'ont en commun que leur fond plat caractéristique des bateaux fluviaux. |
Gabareau de Dordogne |
Embarcation de transport de marchandises en rivière. Représentatif de l’évolution de la construction monoxyle, il est constitué par assemblage de quelques pièces de bois. On comptera pour celui-ci, 5 pièces principales, 2 pour le fond, 2 pour la coque, 1 pour l’arrière. Il comporte également une véritable ossature. Selon les régions du Monde, on pourra obtenir des bateaux de tailles et de formes variées qui supplanteront progressivement la construction monoxyle. |
Gabier |
A l'origine, le mot gabier désignait un matelot travaillant dans la hune (gabie). Puis le terme prit de l'extension et, en 1848, Bonnefoux le définissait comme suit : « Matelot d'élite chargé du service ordinaire et de
la visite des mâts, vergues, voiles et gréement d'un navire. Le gabier jouit d'un supplément de solde de 25 centimes par jour et porte un galon en laine jaune sur la manche. » L'habileté du gabier de la voile était proverbiale ; le nom s'associait à des qualificatifs jugés flatteurs : gabier de combat, gabier d'empointure, gabier volant. Dans la marine moderne, à propulsion mécanique, le nom de gabier fut d'abord conservé pour être appliqué à tout matelot attaché au service de la manœuvre. Aujourd'hui, la Marine marchande a abandonné le terme traditionnel et la Marine nationale l'a remplacé par « matelot manœuvrier ». Toutefois, l'expression « apprenti gabier » a été conservée pour désigner un élève de l'école de manœuvre. |
Gaillard | Terme apparu au XVIe siècle, abréviation de château gaillard, formé à l'aide de château et de gaillard, au sens de « fort, solide » (probablement dérivé du gallo-roman galia, « force »). Chacune des parties surélevées, à la proue et à la poupe des anciens vaisseaux. Gaillard d'avant, gaillard d'arrière. L'équipage disposait du gaillard d'avant, tandis que le gaillard d'arrière était réservé aux officiers. Par extension, désigne chacune des extrémités du pont supérieur d'un navire. Le terme gaillard est souvent employé en tant que forme abrégée pour désigner le seul gaillard d'avant. Aujourd'hui, on appelle gaillard la superstructure qui occupe sur toute sa largeur l'avant du pont supérieur d'un navire et abrite la timonerie. |
Galéasse |
XVe siècle, galiace. Emprunté de l'italien galeazza, de même sens. Type de galère lourde, munie d'une importante artillerie, en usage aux XVIe et XVIIe siècles, qui n'existait que chez les Vénitiens et les Turcs, et que ceux-ci appelaient mahonne. Elle devait rassembler sur un même bâtiment les qualités des galions (robustesse, tonnage, autonomie, artillerie) et des galères (manœuvrabilité, indépendance par rapport au vent), mais elle était en fait presque incapable de manœuvrer. Equipée d'un pont qui recouvrait les rameurs, elle portait une puissante artillerie qui la rendait redoutable au combat. Ce sont ces navires qui ont contribué à la victoire des Vénitiens à Lépante. Les Espagnols tentèrent de l'alléger en construisant la galizabra, que l'on continua d'appeler ailleurs galéasse. Une division de 4 galères de ce type fit partie de l'Invincible Armada. |
Galère | ![]() Du XVIe au XVIIIe siècle, le terme de galère a désigné un type très précis de navires de guerre à rames. Aujourd'hui, on désigne sous ce nom l'ensemble des navires à rames de combat de l'Antiquité, du Moyen Age et de la période classique jusqu'au début du XIXe siècle, qui vit leur disparition. ![]()
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Galerie (de la chambre du conseil) |
Sorte de balcon qui faisait saillie sur le couronnement des vaisseaux, couvert et fermé, faisant toute la largeur de la poupe, au niveau de la chambre du conseil, au niveau du premier pont du gaillard arrière. Elle est formée par une balustrade au centre de laquelle figure, à partir du XVIIIe siècle, une cartouche portant les marques de nationalité du navire. Les navires à trois ponts ont deux galeries. La galerie, encore présente parfois sur des frégates vers 1890, disparut ensuite définitivement. |
Galerne | Vieux nom, donné sur les côtes de Bretagne, au vent d'ouest nord-ouest. |
Galhauban | Cordage en chanvre ou en acier servant à assujettir par le travers et vers l'arrière les mâts supérieurs. |
Galion |
Le terme de galion est apparu au XIIIe siècle, dérivé de l'ancien français galie, variante de galée. A l'origine, bâtiment « rond » à voiles, pouvant occasionnellement armer des avirons. Dès le XVIe siècle, il s'agissait d'un navire de combat (espagnol ou anglais) dépassant 400 tonneaux, plus élancé et naviguant uniquement sous voiles, avec des superstructures se projetant à l'extérieur de l'étrave et un château avant en retrait. Une galerie de poupe courait autour de la dunette. Il mesurait 50 à 60 mètres de longueur, 20 à 25 mètres de largeur, avec un château de quatre à cinq étages à l'arrière. A trois ou quatre-mâts à voiles carrées, lourd, armé de 60 à 70 canons, il était principalement utilisé en Atlantique pour le transport de l'or et des matières précieuses des colonies d'Amérique ; il était la proie la plus convoitée des pirates, corsaires et flibustiers. Les galions naviguaient souvent en convois, protégés par de fortes escadres. Ce type de bâtiment se répandit dans toute l'Europe avec de nombreuses variantes et devint enfin le vaisseau. Les galions constituèrent la base de la marine espagnole pendant plus de deux siècles. Bien que le galion ait navigué surtout dans l'océan Atlantique, il s'était répandu en Méditerranée au cours du XVIe siècle. Le galion vénitien, navire de transport et de guerre de la république de Venise, était plus petit et plus manœuvrant que ses homologues espagnols ou anglais. |
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