MARINE ANCIENNE
Lettre S Page 1 |
|
![]() |
Voir aussi : Lexique général des termes marins pour la lettre S |
Sablier | ![]() Selon les circonstances, on pouvait utiliser : - Le sablier de quatre heures, pendant le combat ou les très mauvais temps. - Le sablier de demi-heure, dénommé horloge car il en tenait lieu à bord (on le mettait en marche à midi) ; le sable s'écoulait d'une ampoule dans l'autre exactement en une demi-heure. On retournait alors le sablier et on piquait un coup sur la cloche du bord. Au deuxième retournement, on piquait deux coups, et ainsi de suite jusqu'à huit coups, c'est-à-dire à 4 heures. Ces quatre heures étaient la durée du quart. Sablier de loch : Instrument de mesure du temps analogue au sablier du navire mais capable de mesurer la minute, la demi-minute, le quart de minute ; en liaison avec un loch, il permettait de mesurer la vitesse du bateau. |
Sabord | Ouverture rectangulaire pratiquée dans la muraille des navires de guerre pour laisser le passage à la volée de leurs canons. Pour ne pas nuire à la solidité de la coque, les sabords étaient réalisés entre les couples et les préceintes, invention attribuée au maître charpentier français Descharges, de l'arsenal de Brest. Elle permit d'installer l'artillerie sur deux ou trois ponts. Les sabords sont espacés régulièrement et sont décalés d'un pont à l'autre. Ils sont fermés par le haut par un mantelet. Le sabord de chasse est le premier vers l'avant, le sabord de retraite, celui de l'arrière. Il existait également des sabords de charge au ras de la flottaison, à l'avant et à l'arrière de certains bâtiments, pour la manutention de chargements lourds et encombrants, notamment les pièces de mâture. Plus tard, on retrouve ces sabords de charge sur les vapeurs chauffant au charbon, à la hauteur des soutes, en abord. Sur les navires de guerre construits avant 1914, il existait des sabords pour l'aération, l'éclairage ou le passage des volées de certaines pièces d'artillerie rapprochée. Ils disparurent des normes de construction après la Première Guerre mondiale, au profit des hublots, lesquels ne résistèrent pas à la Seconde Guerre mondiale, après laquelle le conditionnement d'air se généralisa. |
saborder | Faire une ouverture dans la muraille d'un navire pour le faire couler. |
Sacolève | Navire à voiles utilisé en Méditerranée (surtout dans les îles grecques), gréé de trois mâts, généralement à pible, avec des voiles auriques ou latines, un hunier carré et un perroquet volant au grand-mât. Sa coque est caractérisée par une forte tonture. |
Sainte-Barbe | Dans la marine à voile, on appelait ainsi le local situé dans l'entrepont (sous le logement du capitaine qui seul en avait la clef) et réservé au maître canonnier, qui y entreposait le matériel nécessaire à son service (dont la poudre, contenue dans des barils). Ce local avait été nommé ainsi par les canonniers en l'honneur de leur patronne, Sainte-Barbe. |
Sambouk | Boutre arabe doté d'un château arrière, avec un tableau sculpté, semblable au Baggala, mais plus petit et à l'arrière plus bas. Il grée deux mâts (à pible), avec des voiles latines. Il est utilisé aussi bien pour la pêche que pour le commerce côtier. Il ressemble aux premières caravelles de pêche. Le sambouk se révèle peut-être le bateau le plus typique de la mer Rouge. Rapide et manœuvrable, il apparaît idéal pour la navigation à la limite des dangereux hauts fonds coralliens. Extrêmement rapide, il pouvait affronter tous les vents. Il est encore construit de nos jours selon des plans et des méthodes séculaires. |
Sampan |
Petit bâtiment à fond plat, aux formes effilées, avec un arrière large. Si, dans la majeure partie de l'Asie, on le rencontre surtout sur les rivières, il est également utilisé le long des côtes. Propulsé en général à l'aviron, le sampan porte parfois une ou deux voiles. Non ponté, il sert souvent d'habitation au sampanier et à sa famille, installés à l'arrière sous une sorte de toit en nattes. |
Sandbagger | Le sandbagger était un voilier de travail spécialisé dans le draguage (huîtres, coquilles saint-jacques, etc.) sur les fonds de Staten Island, dans les eaux peu profondes de la baie de New York. Construit simple et solide, le sandbagger pouvait porter une cargaison importante d'huîtres ou d'autres produits. Bien que ce fut un bateau de travail, il était très performant. Invariablement, lorsque les bateaux sortaient, ils régataient, de manière informelle, sans aucune règle, juste pour voir celui qui serait le plus rapide. Et les équipages apprirent vite à déplacer la cargaison au vent pour améliorer les performances, puis on utilisa des sacs de sable. Leur nom de sandbagger (sand=sable, bag=sac) vient de l'utilisation de ces sacs de sable comme lest mobile, bien que dans la pratique, on remplissait ces sacs de graviers pour éviter qu'ils n'absorbent trop d'eau. Le sandbagger devint ainsi un sloop de régate très populaire à la fin du XIXe siècle. Les courses organisées en baie de New York voyaient se mesurer les meilleurs régatiers de l'époque, et les paris allaient bon train. Tous les coups étaient permis dans ces courses en ligne, et il était courant d'embarquer du lest humain qui se jetait à l'eau au moment opportun, permettant ainsi de remporter éventuellement la victoire. La taille des sandbaggers variait de 6 à 9 mètres de longueur de coque, mais toujours avec une surface de voilure disproportionnée à leur taille. Ils étaient manœuvrés par un équipage de dix à quinze hommes. Originellement gréés en cat-boat, ils portèrent ensuite un gréement de sloop qui atteignit des dimensions impressionnantes, voire démesurées tel le Susie.S en 1863 : pour 8,30 mètres de longueur de coque, il mesurait 21,50 mètres hors tout et portait 140 m² de voilure. |
![]() |
Voir aussi : Lexique général des termes marins pour la lettre S |
|
ACCUEIL
La construction du Mandragore 2
- Toutes les étapes de la construction, en images
- Hangar
- Mannequin
- Stratification de la coque
- Retournement
- Structures
- Pontage
- Déménagement du chantier
- Habillage du pont
- Incendie et réparations
- Pose des moteurs
- Aménagements
Les plans
L'histoire du Mandragore 1
- Présentation du bateau
- La construction
- Les traversées
- France-Grèce
- Grèce-Gibraltar
- Gibraltar-Dakar
- Dakar-Rio
- Rio-Capetown
- Le naufrage
Jonques et gréement de jonque
- Introduction au gréement de jonque
- Les différentes formes de voiles
- Evolution moderne du gréement
- Quelques aspects techniques
- Photos de jonques
- La Junk Rig Association
- L'association Voiles de Jonques
- Les jonques de Jean-Claude Michaud
- Témoignages
Projets
Encyclopédie de la mer
- Dictionnaire Français-Anglais des termes marins
- Dictionnaire Anglais-Français des termes marins
- Lexique général des termes marins
- Marine ancienne : termes et bateaux
- Lexique des termes en charpente navale
- Glossaire du menuisier charpentier
- Lexique des termes de météo
Le bois
- Vignettes des principales essences de bois du monde
- Les bois utilisée en construction navale
- Bois et développement durable
Pavillonnerie
La construction amateur
- L'Unité Amateur
- Réglementation : la Division 224, Edition du 30 septembre 2004, parue au J.O. le 28 OCTOBRE 2004
- Ancienne Division 224
- Liens sur la construction amateur