MARINE ANCIENNE
Lettre C Page 1 |
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Voir aussi : Lexique général des termes marins pour la lettre C |
Cacatois | Voile haute, employée pour la première fois au XVIIIe siècle par des vaisseaux de la Compagnie des Indes néerlandaises. C'était alors une quatrième voile ajoutée au-dessus des trois voiles classiques : grand-voile (ou misaine) sur le mât, hunier sur le mât de hune, perroquet sur le mât de perroquet. Sur les grandes frégates américaines du début du XIXe siècle et sur certains grands voiliers de la fin du même siècle, les cacatois furent surmontés de contre-cacatois, devenant cinquième et sixième voile quand le hunier, comme c'était alors courant, se divisait en deux : le fixe et le volant. Leurs vergues étaient portées normalement par le mât de perroquet ou, exceptionnellement, par un mât de cacatois, qui le prolongeait. Avant de monter des contre-cacatois, on avait parfois utilisé des cacatois volants, ou papillons, voiles triangulaires qui se tendaient entre la pomme du mât et la vergue de cacatois. Voiles de beau temps, les cacatois étaient en toile fine et légère. |
Cague |
ou Kaag, Kaeg. Petit bateau hollandais à fond plat long d'une quinzaine de mètres, équipé de dérives latérales et portant une voile à livarde. |
Caïque | ![]() Ce terme désigne aussi, dès cette époque et encore aujourd'hui, une embarcation de pêche de la Méditerranée orientale et de la mer Noire. En Turquie, le caïque avait été transformé au XIXe siècle en embarcation de plaisance et de parade, et pouvait avoir plus d'une vingtaine de rameurs. |
![]() Il présente une caractéristique unique : en cas de mauvais temps, l'antenne de la grand-voile est amenée et remplacée par une petite voile aurique, la cachapana. |
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La caïque est également un fort canot de pêche aux cordes et au filet de dérive, construit à clin, de la région d'Etretat et d'Yport, d'abord gréé en lougre à trois mâts au tiers, puis à deux mâts gréés en bourcet-malet. En l'absence de port, les caïques devaient être tirées sur la plage puis remises à l'eau à chaque marée. La caïque est construite à clin en orme, avec un faible tirant d'eau et une quille en chêne légèrement courbe pour faciliter le halage. Des avirons permettent l'appareillage et l'absence de bancs (on rame debout) laisse un pont libre pour le travail. |
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Calcet | Partie saillante de la tête de mât, faisant office de cage de poulie, sur les bateaux à voile latine. |
Cale (supplice de la) |
Le matelot à punir, est attaché à une basse vergue (ou à la grande vergue) et est précipité à la mer. On appelle cela aussi subir une estrapade. Subir la grande cale consiste à jeter par-dessus bord le matelot à punir, attaché, pour le remonter de l'autre côté du navire. Etre calé 2 ou 3 fois de suite provoque la mort. Ce châtiment fut supprimé en 1848. |
Caler | Action d'abaisser une des sections supérieures d'un mât. On cale parfois un mât de perroquet ou même de hune par gros temps pour réduire le poids des hauts. |
Camin | ![]() |
Canoë |
Le bateau de transport des trappeurs et des indiens, plus stable, plus ventru que le kayak, permet, dans sa forme originelle de transporter de lourdes charges dans de bonnes conditions de stabilité et de glisse. L'étymologie du mot canoë vient des Caraïbes, mais son origine est nord-américaine. Cette embarcation est adaptée à la situation géographique du pays (immenses réseaux de rivières et de lacs). Le canoë était utilisé par les Indiens qui s'en servait pour pêcher, chasser, faire la guerre, pour le transport de marchandises et de personnes. A l'origine, les canoës étaient creusés dans des troncs de bois, puis constitués d'une charpente en bois recouverte d'une coque légère faite d'écorce de bouleau ou de peau.
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Canon |
• Emprunté de l'italien cannone, proprement « canal, conduit », augmentatif de canna, « tube, tuyau », du latin canna. Arme à feu tubulaire de grande taille destinée à lancer un projectile lourd. A l'origine, un boulet, c'est-à-dire une boule de pierre, de fer ou de fonte sur une grande distance. En fer forgé jusqu'au début du XVIe siècle, puis en bronze. • Pilier de fer enfoncé profondément dans le sol le long d'un quai, autour des cales sèches, etc. pour tourner les amarres. |
Canonnade | 1. Tir soutenu d'un ou de plusieurs canons. 2. Petit combat. |
Canonnier | Marin chargé du tir des canons. Le maître canonnier est responsable de la clef du local à poudre. |
Canonnière | Apparue en France au XVIIIe siècle, la chaloupe canonnière, identique à une grosse chaloupe de vaisseau, portait un canon à l'avant, allait à la voile ou à l'aviron et était destinée à patrouiller devant les ports. Perfectionnée par le constructeur suédois Chapman, elle fut pontée entièrement et, armée de vingt-six avirons et de deux voiles au tiers, elle servit dans la flotte de l'archipel de la Baltique. En 1801, on la retrouva en France, où elle constituait la base de la flottille de Boulogne. Au XIXe siècle, ses dimensions augmentèrent et on l'appela alors simplement canonnière. Elle intervint dans les combats entre les Etats d'Amérique du Sud sur le Rio de la Plata et le Paraguay, entre les sudistes et les nordistes sur les fleuves et les rades des Etats-Unis. Sa taille s'accroissant à nouveau, mieux armée, parfois même cuirassée, elle devint, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, le "stationnaire colonial" par excellence, suffisamment légère pour remonter les fleuves, suffisamment puissante pour faire impression sur des pays sous-développés, au point que l'on parlera de la "politique de la canonnière". Cette période révolue, elle disparut au profit de l'aviso. |
Canot | Petite embarcation, mue tout aussi bien par des avirons, que par une voile, caractérisée par un arrière à tableau.. |
Canot à misaine | Canot de pêche gréé d'un seul mât et d'une voile au tiers nommée misaine. Les plus forts canots à misaine portent, en plus, un tapecul ; on les appelle alors canots à misaine-tapecul. |
Cap de mouton | Bloc de bois dur percé de trois ou quatre trous, portant une engoujure sur son pourtour et qui, utilisé en couple, forme un palan destiné à rider les haubans. |
Cap-hornier | ![]() Ces navires avaient été construits pour des armateurs de Dunkerque, Le Havre, Rouen, La Rochelle, Bordeaux, Marseille et surtout Nantes, qui armait à elle seule cent quarante-sept grands voiliers, dont la plupart construits dans ses propres chantiers. Ces trois-mâts et quatre-mâts (il y eut aussi deux cinq-mâts appelés France), aux mâtures hautes de 45 à 55m et arborant des surfaces de voilure de 2500 à 5000m², partaient d'Europe avec des cargaisons à destination de tous les pays du monde. Puis ils revenaient avec des nitrates du Chili, des céréales des ports américains du Pacifique Nord ou d'Australie, des bois en grumes de la côte occidentale d'Afrique ou de la Colombie Britannique, des laines de Nouvelle-Zélande, des riz d'Extrême-Orient, des sucres des Antilles, etc. Les navires à destination du Chili ou des ports du Pacifique doublaient le cap Horn d'est en ouest, contre les vents et la mer, et certains sont restés des semaines à louvoyer devant le cap, avant de le doubler. |
Capitaine | Chef de la société particulière que constitue l'équipage et maître de l'expédition maritime, le capitaine, à bord de son navire, représente aussi, à certains égards, l'armateur ou le propriétaire et possède, dans des cas bien déterminés, des attributions d'ordre public. Son rôle est donc multiple. Avant tout chargé de la conduite du navire, le capitaine en exerce le commandement. Le titre ne fut donné à l'origine qu'au seul chef militaire. Jusqu'au XIVe siècle, il ne prenait le commandement effectif qu'au combat, l'abandonnant pour la navigation et la manœuvre au patron sur une nef, au comité sur une galère. A partir du XVe siècle, il commandait en permanence sur les nefs et les galères du roi, mais était tenu de prendre pour la navigation l'avis du pilote et des conseillers (les anciens). Il n'y eut de capitaine au commerce qu'à partir du XVIe siècle et uniquement sur les navires faisant des voyages outre-mer. Les autres avaient des maîtres ou des patrons, qui ne prirent le titre de capitaine qu'à partir de la fin du XVIIe siècle. |
Car | ou quart, carnal, carneau. Partie inférieure de l'antenne d'une voile latine, et angle inférieur de la voile. |
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