MARINE ANCIENNE
Lettre N |
|
![]() |
Voir aussi : Lexique général des termes marins pour la lettre N |
Nacelle |
La nacelle (ou nacelo) est la barque traditionnelle des pêcheurs de l'Etang de Thau, et au-delà, de la plupart des étangs languedociens. C'est une petite embarcation à fond plat, utilisée à l'aviron et gréée d'une voile latine.
Tout dans les formes de la nacelle semble avoir été pensé en fonction d'un littoral en plage, où chaque jour après le travail, on hissait sa barque, afin de la protéger des flots, sur une côte où les ports étaient rares. |
Naufrageur | Nom attribué aux pilleurs et récolteurs d'épaves. Son sens péjoratif vient d'un mythe forgé à l'époque romantique : certains habitants des côtes, par les nuits de mauvais temps et à l'aide de faux signaux ou de feux allumés à terre, provoquaient le naufrage de navires dans le but de s'en approprier la cargaison. Or, dans une tempête, un feu allumé sur une plage, ou même sur une éminence, était, le plus souvent, invisible du large, et il faut attendre le XIXe siècle pour qu'il y ait des phares dignes de ce nom. Le mauvais état du navire, l'incompétence du capitaine et de son équipage, les difficultés de la navigation et la violence naturelle des éléments suffisent à expliquer la quasi-totalité des naufrages. Le pillage d'épaves se pratiquait surtout le long des côtes bénéficiant de conditions géographiques particulières (courants, bancs de sable, hauts-fonds rocheux), d'une densité importante de population et de la proximité de routes commerciales. Le droit d'épave, qui permettait même de s'emparer des effets des malheureux qui avaient fait naufrage, fut aboli, en France, par l'ordonnance de 1681. Il est avéré que des pilleurs n'hésitèrent pas à aller jusqu'au crime, en supprimant les rescapés qui auraient pu devenir des témoins gênants. Toutefois, la littérature a souvent pris plaisir à amplifier et généraliser des méfaits qui ne furent qu'exceptionnels. |
Nef | Le terme nef tire son origine du latin navis qui signifie navire. Les Espagnols l'appelaient nao et les Portugais nau. On désignait par nef, au Moyen Âge, les larges et lourds vaisseaux, aux formes arrondies, à châteaux avant et arrière, permettant une importante capacité de charge. La nef est une caraque. Les flottes qui transportèrent les croisés en Terre Sainte comptaient plusieurs nefs. Celle montée par Saint Louis, la Roche-Forte, construite à Venise, avait 43 mètres de longueur et pouvait embarquer 500 hommes d'armes. Depuis le XVIe siècle le mot nef n'est plus employé que dans le langage poétique. |
Nolis | Terme utilisé autrefois sur les côtes de la Méditerranée et retenu dans le Code de commerce, lors de son élaboration au XIXe siècle, pour désigner le fret, prix du transport des marchandises par mer. |
Norvégienne | ou prame norvégienne. Embarcation à avant courbe et relevé, construite à clin et à marotte (avant à tableau). C'était l'embarcation de service dans la marine commerciale des pays scandinaves, stable et suffisamment vaste pour contenir équipage et provisions. Elle fut également utilisée par les navires baleiniers à la fin du XIXe siècle. Lorsque la baleine avait été tuée par le canon-harpon, on se servait de la norvégienne pour l'amarrer le long du bord, cette opération devant être faite rapidement, la baleine morte pouvant couler d'un instant à l'autre. Les caboteurs norvégiens fréquentant les ports de la Manche, leurs équipages y vendaient fréquemment leurs prames, qui furent acclimatées au canotage en rivière, notamment sur la Seine. C'est ainsi qu'en France, au début du XXe siècle, la norvégienne devint une embarcation de plaisance et de service en basse Seine. Avant la première guerre mondiale, elle fut, à Rouen, gréée d'une voile. |
Noix | Redan circulaire proche du sommet du mât. Base de la hune et du capelage des haubans. |
Nydam |
Navire de combat viking. La barque de Nydam, exhumée en 1864, est longue de 23 mètres, large de plus de 3 m, et est entièrement construite en bois de chêne. Les virures de bordage, au nombre de cinq pour chaque bord, sont faites de planches d'un seul tenant ; elles se superposent selon le procédé dit bordé à clin et sont fixées avec des clous de fer. Il n'y a plus de trace de ces cuirs qui réapparaîtront pourtant avec les carènes vikings. Il est fort probable que ce fut sur ce type d'embarcation que les Nordiques purent atteindre les côtes de Grande-Bretagne qu'ils dominèrent pendant des siècles grâce à leur incontestable supériorité navale. |
![]() |
Voir aussi : Lexique général des termes marins pour la lettre N |
ACCUEIL
La construction du Mandragore 2
- Toutes les étapes de la construction, en images
- Hangar
- Mannequin
- Stratification de la coque
- Retournement
- Structures
- Pontage
- Déménagement du chantier
- Habillage du pont
- Incendie et réparations
- Pose des moteurs
- Aménagements
Les plans
L'histoire du Mandragore 1
- Présentation du bateau
- La construction
- Les traversées
- France-Grèce
- Grèce-Gibraltar
- Gibraltar-Dakar
- Dakar-Rio
- Rio-Capetown
- Le naufrage
Jonques et gréement de jonque
- Introduction au gréement de jonque
- Les différentes formes de voiles
- Evolution moderne du gréement
- Quelques aspects techniques
- Photos de jonques
- La Junk Rig Association
- L'association Voiles de Jonques
- Les jonques de Jean-Claude Michaud
- Témoignages
Projets
Encyclopédie de la mer
- Dictionnaire Français-Anglais des termes marins
- Dictionnaire Anglais-Français des termes marins
- Lexique général des termes marins
- Marine ancienne : termes et bateaux
- Lexique des termes en charpente navale
- Glossaire du menuisier charpentier
- Lexique des termes de météo
Le bois
- Vignettes des principales essences de bois du monde
- Les bois utilisée en construction navale
- Bois et développement durable
Pavillonnerie
La construction amateur
- L'Unité Amateur
- Réglementation : la Division 224, Edition du 30 septembre 2004, parue au J.O. le 28 OCTOBRE 2004
- Ancienne Division 224
- Liens sur la construction amateur