MARINE ANCIENNE

La PIROGUE
Après le simple tronc d'arbre, qui fut certainement le premier véhicule de l'homme sur l'eau, puis l'amarrage côte à côte de troncs qui donnèrent naissance aux radeaux, la pirogue monoxyle peut être considérée comme la plus ancienne embarcation créée par l'homme.
Dès la préhistoire, l'homme construisit des embarcations fluviales : pirogues creusées dans un tronc d'arbre, canoës en peau ou encore radeaux de roseaux. Ces frêles esquifs furent les ancêtres des navires que construisirent les peuples méditerranéens à partir de 2500 av. J.-C.
La pirogue monoxyle est l’embarcation la plus utilisée par les peuplades littorales ou fluviales dans toutes les régions du globe. De fabrication très primitive, elle est constituée d'un tronc d'arbre évidé.
La pirogue assemblée, déjà plus élaborée, est formée de pièces d'écorce ou de bois mince. Les indigènes des régions de haute futaie naviguent toujours sur des troncs évidés, allégés jusqu'à présenter une flottabilité convenable.
Plus tard, l'idée naquit d'en profiler les extrémités pour en accroître la vitesse. La distinction entre avant et arrière, proue et poupe, faisait dès lors automatiquement son apparition.
Les pirogues amazoniennes, par exemple, apparaissent comme de véritables chefs-d'œuvre d'hydrodynamique. La recherche de la légèreté devait même inciter diverses tribus sud-américaines à substituer l'écorce des grands arbres au tronc évidé. Les pirogues ainsi fabriquées pouvaient être d'une seule pièce ou, dans les pays privés de grands arbres, de plusieurs morceaux soigneusement assemblés et calfatés d'argile.
On tirait aussi grand parti de joncs et de papyrus réunis en faisceaux, tenus par de solides roustures. Ce mode de construction donnait des coques légères et robustes, telles les pirogues que l'on voit encore sur le lac Tchad.
Embarcation longue, étroite et instable, la pirogue est propulsée à l'aide d'une ou deux pagaies manœuvrées par un homme seul (assis ou à genoux) ou par deux hommes, pagayant l'un à bâbord, l'autre à tribord.
On distingue déjà nettement proue et poupe.
Chaque coque est constituée d'un seul tronc évidé. Des traverses maintiennent les deux coques séparées.
Quatre hommes peuvent y prendre place. Les pirogues de ce type offrent stabilité et vitesse.
- La première, en réunissant deux troncs évidés.
- La deuxième, en juxtaposant dans le sens longitudinal plusieurs planches tenues entre elles par des traverses. Les interstices entre ces planches grossièrement taillées étaient calfatés avec un mélange de mousse et de boue.
Construites en papyrus, les pirogues du Nil, très légères, étaient souvent dotées d'un mât bipode portant une voile faite de lattes de bois.
En Amérique du Sud, il arrive encore que certaines populations se servent de roseaux assemblés en faisceaux.
La pirogue du lac Titicaca est faite de bottes de longs roseaux (totora), tressés et ficelés par des liens végétaux, selon un artisanat très ancien que l'on retrouve sur la côte du Pérou comme sur l'Altiplano. Les indiens la guide au moyen d'une longue perche, lorsqu'elle ne possède pas de voile, elle-même faite de roseaux.
En Indonésie et dans les mers du Sud, les autochtones se déplacent depuis très longtemps à bord de pirogues à balancier propulsées par une voile, qui sont les ancêtres de nos catamarans. Le balancier intervient comme contre-poids sur une amure et comme flotteur sur l'amure opposée. La pirogue à balancier est un excellent voilier, très rapide aux allures portantes.
Voir Outrigger canoë.
Embarcation de Nouvelle-Guinée dont la coque rappelle étrangement celles de certains navires de la mer du Nord.
Le mât est tripode et les rameurs ont leur poste de nage sur le balancier latéral.
La pirogue de guerre néo-zélandaise peut atteindre 21 mètres de long et embarquer jusqu'à 80 hommes.
Voir Waka.

Bâtiment propre aux Espagnols des côtes et des îles de l'Amérique. Il tire son origine des grandes pirogues utilisées par les Caraïbes dans leurs raids contre leurs ennemis dans les Antilles, lesquels vont à rames seulement. Les Espagnols y ont ajouté des mâts et des voiles et s'en servent eux aussi pour la guerre, notamment à partir de Campeche et de Cuba. La pirogue mesure un peu moins de 30 mètres et peut être montée par 120 hommes. On la qualifie parfois de galiote ou de demie galère.
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